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SCHMID Edith

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En ce qui me concerne pas besoin d eme souvenir de mes milles cabanes, elles sont quasi omniprésentes, comme si c’était hier. Le terme "cabane" n’existe pas tout seul, il y a "faire une cabane". Je ne charche pas la belle cabane romantique et paisible pour me retirer, m’isoler et me trouver face à moi-même, pas non plus l’idée de mener une vie plus humble, non c’est surtout l’action de la construction qui m’importe, de la bâtir, cette improvisation et cette spontanéité, pouvoir changer en cours d eroute, la possibilité de la non précision et la permission de ne pas être parfait. D’ailleurs tous ces carctères sont absolument contradictoires avec ma façon très précise de partiquer la gravure. Faire une cabane, il y a un côté irrésistible, une impatience qui devient la raison de se lever le matin, une approche du bonheur. Et combien j’en ai fait ! À l’âge où c’est permis, où ça correspond au jeu de l’enfant, plus tard mon premier atelier était une véritable cabane, et après, ce sont les enfants qui donnent le prétexte pour en construire, et maintenant àa devient une action qui prétend s’inscrire dans le domaine artistique car elle est habillée par mes gravures.

Le concept tient à la rencontre de l’admiration, certes un peu exagérée, pour les tôles ondulées et rouillées et cette frénésie de faire une cabane comme support pour mes travaux. Comme si on me donnait la permission de bâtir une cabane "officielle" et "justifiée" sur laquelle la bien plaisante activité de maroufler les tirages. Reste le caractère éphémère de l’action qui contredit ma tendance conservatrice. Il m’est difficle d’imaginer qu’il y ait des gens pour qui la cabane ne signifie rien, qui ne sont pas attirés par ces maisons légères. Pourvu que ma cabane provoque quelques instants de non-utilité et de non-efficacité acceptées où son adulte reste dehors.

Exposition des cabanes

Arborescence - .