QUBO GAS
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"Shimmy Shimmy Grass" de Qubo gas : installation interactive, proposée à Arborescence 04 à l’École supérieure d’art d’Aix-en-Provence.
Qubo gas (Laura Henno, Morgan Dimnet, Jeff Ablezot) [Fr] En collaboration avec David Deraedt (programmation Flash Action Script / PHP) Olivier Bruggeman (composition musicale)
Production : Le Fresnoy, 2003 www.le-fresnoy.tm.fr.
"Shimmy Shimmy Grass" est un microcosme végétal virtuel éphémère, dont l’évolution autonome et aléatoire est régie par un programme informatique. Une flore digitale et imaginaire se déploie, envahie l’espace, s’insérant de façon poétique dans le lieu qui l’abrite. Ce jardin sauvage inspiré de l’Ile Derborescence du paysagiste Gilles Clément est implanté dans un lieu inaccessible et protégé, et ne se révèle au spectateur que par sa vision extérieure. Ce projet empreint de poésie et de fragilité, poursuit les intérêts graphiques, thématiques de qubo gas et l’attachement porté aux compositions subtiles et délicates. La création d’une banque de données d’éléments graphiques, donnant naissance à une flore imaginaire, incontrôlée, à l’issue et à la pérennité incertaine, constitue le fil conducteur de ce projet.
L’île Derborescence de Gilles Clément aborde le concept de jardin sauvage où l’intervention de l’homme est bannie, ainsi que l’idée d’une confrontation avec un milieu urbain défavorable, dégageant ainsi une certaine poésie qu’entend explorer "Shimmy Shimmy Grass". L’île Derborescence est un jardin inaccessible, implanté sur les hauteurs d’un bloc de béton de près de 3000m2 au cœur du Parc Matisse à Lille. La forêt inatteignable, privée de surveillance, de traitements quelconques, d’entretien, d’eau, évolue librement sans aucune intervention humaine en plein cœur d’un environnement urbain, confrontée ainsi de manière directe à la pollution et autres nuisances urbaines. Gilles Clément soumet ainsi son île Derborescence à la réflexion afin d’en tirer un enseignement pour gérer la nature au plus juste. Il remet ici en cause les mythes anciens qui placent l’homme au centre du monde et en position de dominant. Gilles Clément propose, avec son concept du jardin planétaire, une nouvelle légende, une nouvelle lecture de l’univers dans cet espace où s’entremêlent nature végétale et animale, civilisation, culture. L’homme est absent, gît en tout point et nulle part à la fois, il ne domine plus le monde.
contact : qubogas@qubogas.com