CHEVALIER Miguel
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"Paradis Artificiels" de Miguel Chevalier, 2003 (création logicielle Music2eye, courtesy Suzanne Tarasiève) : installation présentée lors de l’exposition collective "Natural/Digital" organisée à Paris avec Numeriscausa et Biche de Bère Gallery. Représentée dans le cadre du festival Arborescence 05 en plein coeur de la ville d’Aix-en-Provence, sous la forme de sucette interactive urbaine préttée par Art3000/Le Cube à Issy Les Moulineaux (Paris).
Les Paradis Artificiels sont constitués de plantes et de fleurs virtuelles, qui poussent chaque jour en temps réel. Ces images pures ne sont plus immobiles, mais sont en quelque sorte générées dans et par le temps. Ces fleurs virtuelles ont leur propre trajectoire évolutive sur une année et se transforment à contre courant du cycle des saisons. Aussi, ces créations retrouvent-elles la sensibilité cosmique de Monet, son exploration de la lumière et du temps et son goût des séries, dans Les Nymphéas en particulier.
« Des graminées d’un vert, d’un bleu, d’un rouge tous aussi improbables, croissent sur l’écran lumineux et ondulent au gré d’un souffle alizéen. Leurs nervurations, visibles par transparence à chaque balancement de leurs feuilles, composent des architectures complexes. D’abord fragiles pousses, elles s’enhardissent et dressent leurs tiges vers un invisible ciel. Tant que rien ne vient contrarier leur expansion, elles prolifèrent et tendent à saturer tout l’espace. Ce qui les meut c’est cette volonté de puissance du vivant si bien analysée par Nietzsche. Ce vouloir vivre sans autre finalité que la perpétuation de lui-même.[...] » Extrait de La nature à l’âge de sa production numérique. Françoise Gaillard - Philosophe
Miguel Chevalier, a acquis grâce à sa formation pluridisciplinaire et lors de ses voyages à travers le monde une grande expérience artistique. Son art se caractérise par une exploration depuis 1982 des technologies d’aujourd’hui. Son champ d’investigation prend ses sources dans l’histoire de l’art dont il reformule à l’aide de l’outil informatique les données essentielles. Ses thèmes se rapportent à son observation des flux et des réseaux qui organisent nos sociétés contemporaines. Il s’est imposé internationalement comme l’un des pionniers de l’art virtuel et du numérique. Les images qu’ils nous livrent interrogent perpétuellement notre relation au monde. De nombreuses expositions personnelles et collectives en France et à l’étranger lui ont permis de développer une démarche très particulière, notamment au Musée d’Art Moderne de Paris en 88 à l’ARC, à la galerie Vivita à Florence (Italie) en 89, aux Jeux Olympiques d’Albertville et de Barcelone en 92, au Muséo de artes visuales à Caracas (Venezuela) en 93, au Centre G. Pompidou ”vision urbaine” en 94.... Depuis 2004, Miguel Chevalier intervient sur de nombreuses expositions avec "Paradis artificiels ". Cette installation sera présentée dans de nombreux lieux d’expositions et salons d’art contemporain : Centre d’art de Vitry-sur-Seine, Espace Ars Numerica lors du festival Intrusion, à la galerie Rlbq dans le cadre du festival RIAM, à la Fiac et Art Brussels à la galerie Suzanne Tarasiève, mais également dans la galerie souterraine du métro d’Oslo en collaboration avec le musée d’art contemporain d’Oslo. Il signera également depuis 2004, deux expositions personnelles sur Paris " Métacités " à la galerie S. Tarasiève en 2004 et "la croisée des réseaux" à la galerie Odéon 5 en février 2005.
"Flux et Reflux" de Miguel Chevalier : installation présentée à Arborescence 04 à l’École supérieure d’art d’Aix-en-provence.
L’installation "Flux & reflux" est le mélange entre une vague "naturelle" filmée en vidéo et une vague virtuelle où dans l’univers binaire, les 0 apparaissent au sommet de la vague et les 1 dans l’écume. Les thèmes artistiques de Miguel Chevalier se rapportent à son observation de la nature et de l’artifice, des flux et des réseaux, de l’urbanité des villes qui organisent nos sociétés contemporaines.