SAMAKH ERIK
"Pièce d’eau" d’Erik Samahk : installation présentée au Moulin de la Récense à Ventabren dans le cadre d’Arborescence 04.
Photo Marc Dommage
Création in situ en co-production avec le CECDC à Aix-en-Provence
Dans les salles des machines...Le moulin, machine à eau, retrouve certaines de ses fonctions essentielles. L’eau révèle la pierre en renversant la voûte. Le moteur est toujours alimenté par l’eau pourtant immobile lorsque naît le reflet. La pierre se remet en branle mais cette fois en silence et pourtant répète inlassablement le même mouvement. Comme sous l’influence de mots murmurés, psalmodiés à l’esprit, le corps vacille.
Machine à eau appartient à une série d’installations éphémères dont la plus grande Palais d’eau et crapauds a été réalisée dans le musée d’art contemporain de Santiago du Chili en 2001. En 2003, Pièce d’eau (le lac) est présentée dans la nef du Centre national d’art et du paysage de l’île de Vassivière dans le limousin. Si cette œuvre peut être en effet comparée aux viviers des palais arabes, à certains lavoirs traditionnels ou aux miroirs d’eau, remplis de poissons, des jardins baroques du siècle de louis XIV, elle s’en distingue cependant. C’est en effet dans l’histoire de l’abstraction qu’il faut la situer également, quelque part entre L’exposition du vide d’Yves Klein et les Travaux à plats d’Adrian Schiess ou de marthe Wéry, non loin des Sky pièces de james Turrell, des Pierre de lait de Wolfgang laib et des grands miroirs installés par Daniel Buren dans les entrepôts lainé de Bordeaux en 1991 afin d’inviter l’architecture et ses habitants à réfléchir sur eux-mêmes....